Impact
Témoignages
Enriche m’a permis d’en savoir plus sur les techniques d’élevage de volailles. Je pratiquais déjà l’élevage mais ça ne marchait pas bien. Ce qu’Enriche a enseigné était très approprié. Quelques temps après que j’ai mis en place mon poulailler, j’ai dû me rendre au centre pour être « maitre formatrice » et « formatrice ». Donc c’est mon fils qui s’en occupe en ce moment et on en parle par téléphone ; mais je serais plus confiante quand je pourrais m’en occuper moi-même. Quatre poules ont déjà donné une dizaine de poussins chacune. Je pense vendre ma production de poulets pour avoir des revenus supplémentaires. On en mangera aussi certains. On vendra les poulets qui seront assez gros, quand le prix est plus élevé. A part l’élevage de poulets, l’apprentissage de la couture a été également bénéfique. C’est maintenant que j’apprécie grandement de savoir coudre, car au début j’étais hésitante dans la maitrise ; maintenant, je peux dire que je sais coudre et j’applique. Ça me permettra aussi d’avoir des revenus supplémentaires. Je vais coudre aussi pour mes besoins propres mais pas tous les jours. Je peux prendre des commandes et coudre pour les gens. Autrement, comme j’habite en zone côtière, je ne peux pas pratiquer la culture maraîchère car le sol n’est pas propice, pas comme d’autres femmes qui habitent à l’intérieur des terres. Je sensibilise aussi mes petits enfants en matière de santé, de planning familial, et par rapport aux droits des femmes et des enfants. Il y a des choses qui se passent dans mon village dont on voit que ce n’est pas bien du tout, alors on sensibilise les personnes concernées en expliquant les impacts négatifs de leur comportement. Egalement, je peux à présent cuisiner des gâteaux : c’est mieux que d’acheter, c’est simple à faire et on peut en manger tant qu’on veut, surtout les jours de fête. Quand je vais revenir au village, pour que les enfants soient contents, je vais leur préparer des gâteaux ! »
Yollande a assuré le rôle de formatrice pour la promotion 4. Son retour est prévu fin juin 2022.
Comme tant d’autres femmes, j’ai abandonné l’école très tôt, et en tant que femme, je ne prenais pas de décisions au sein de ma communauté. Aujourd’hui, j’ai acquis le respect de mes pairs parce que j’ai appris à devenir une femme active au sein de mon village. »
Mon aventure a commencé en 2013, quand j’ai été choisie avec trois autres femmes de mon village pour participer à la formation en énergie solaire au Barefoot College en Inde. Nous étions des femmes avec des niveaux scolaires différents, pour certaines analphabètes. Nous avons réussies haut la main la formation en Inde. Un an après notre retour à Madagascar, les villageois chez nous ont pu profiter de l’électricité solaire. En 2019, lors de l’ouverture du centre de formation Barefoot College à Tsiafajavona, j’ai été appelé pour former les femmes apprenties de la première promotion du centre.
C’était un grand avantage pour moi, car nos formateurs en Inde se sont déplacés pour nous aider à assurer au mieux la fonction d’enseignante en répondant à toutes nos interrogations. C’était d’ailleurs plus facile de les comprendre (par rapport à quand nous étions en Inde) car il y avait quelqu’un qui traduisait les explications en malagasy. Ensuite, je suis devenu « master trainer » pour la 2ème promotion du centre, et je reste motivée en tant que formatrice. Partager mes compétences et mes expériences, s’entraider et trouver des solutions face aux problèmes sont ma devise. »