Madagascar fait face  à des impacts climatiques significatifs, causés par la pollution de l’air et à la dégradation de l’environnement. Les sécheresses  et la dégradation des systèmes aquatiques illustrent ces conséquences alarmantes. En réponse, Barefoot College Madagascar (BCMada) a organisé trois sessions de formation sur l’adaptation au changement climatique (CC) pour ses techniciennes solaires  dans trois régions différentes.

Cette initiative rentre dans l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 13 des Nations Unies : « Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques », aligné avec les priorités du réseau Barefoot College International.

Une session engageante pour les femmes solaires

En 2024, 65 techniciennes solaires de BCMada ont été formées à l’adaptation au changement climatique dont 24 à Tuléar, 24 à Ambilobe et 17 à MorondavaCes régions ont été choisies en raison de leur forte exposition à des événements climatiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations, qui posent des menaces immédiates aux moyens de subsistance et aux écosystèmes locaux.

D’ailleurs, ces sessions avaient pour but de renforcer la résilience de ces femmes, en leur partageant les outils nécessaires pour devenir des agents de changement dans leurs communautés. Outre le CC, elles ont appris des techniques de sensibilisation et de plaidoyer pour pouvoir engager leurs communautés dans des pratiques durables.

Ramialiarisoa Fanjarintsoa, formatrice en changement climatique 

« Les femmes sont essentielles à la protection environnementale, au même titre que les hommes. L’atelier a exploré diverses actions individuelles possibles, telles que l’éducation aux pratiques durables et la sensibilisation communautaire. En partageant leurs expériences, ces dernières influenceront positivement leur entourage. »»

Une plateforme d’apprentissage et d’émancipation

Le changement climatique semble un sujet peu abordé dans certaines communautés (Environmental Science & Policy, 2021). Grâce à ces formations, ces techniciennes solaires ont appris consciemment d’exploiter de leur potentiel important en tant qu’ambassadrices du climat dans les zones isolées. Nos participantes, parmi les plus démarquées à travers leur participation active lors de la session, nous ont partagé leurs impressions.

Hellene, technicienne d’Analalatsaka (région Sofia)
« Après avoir participé à la session d’adaptation au changement climatique à Ambilobe, je me considère désormais comme une leader engagée. Mon objectif est d’impliquer toute ma communauté dans cette noble cause. Nous encourageons les gens à réfléchir à leurs actions pour protéger l’environnement, pour les générations futures. »

Jocelyne, Solar Mama d’Ambatopilaky (région Androy)
« Enfin, j’ai compris les causes et les effets du changement climatique. En retournant dans mon village, je peux expliquer des solutions concrètes pour protéger notre environnement. »

Des pratiques sur le terrain

Les formations dans les lieux respectifs ont été conclues par des simulations de sensibilisation sur l’adaptation au changement climatique. En particulier, les femmes venant d’Ampasipohy et Antafondro (Région Diana) ont immédiatement organisé des réunions communautaires de sensibilisation après la session, soutenues par les équipes de BCMada qui étaient présentes sur le terrain pour assurer un suivi et une assistance technique continue.

En octobre 2024, quatre mois après la session, des campagnes se sont tenues dans les villages de Nosy Mitsio, Andavoanemboka, et Ampanasina, durant la mission de descente de l’équipe de  BCMada.

Décembre dernier, les techniciennes solaires, lors de leur renforcement de capacités en tant que « Master Trainers » et formatrices, ont également appliqué leurs acquis avec la population locale de Tsiafajavona (Ambatolampy). 

Pour BCMada, ces initiatives incarnent un changement majeur, où chaque  femme  formée devient une force transformatrice dans la lutte contre le changement climatique. 

Nous exprimons, sur ce, nos vifs remerciements à nos partenaires, notamment  à l’Ambassade de France à Madagascar, dont le soutien financier a été crucial pour la réalisation concrète  de ces interventions